L’analyse de Phénicia conseil sur le marché économique de la RDC

Plus grand pays d’Afrique subsaharienne, avec une superficie équivalente à celle de l’Europe de l’Ouest, la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré une légère baisse de son taux de pauvreté ces 20 dernières années, surtout en milieu rural. 

Mais elle demeure l’un des pays les plus pauvres du monde. En 2018, 72 % de sa population vivait avec moins de 1,9 dollar par jour, surtout dans les régions du Nord-Ouest et des Kasaï.

Après avoir atteint 5,8 % en 2018, la croissance économique a ralenti à 4,4 % en 2019, du fait de la baisse des cours des matières premières, notamment du cobalt et du cuivre qui représentent plus de 80 % des exportations de la RDC

Il y a lieu de retenir quelques caractéristiques du marché de travail en RDC :

Le secteur privé (sans compter les entreprises publiques privatisées) n’absorbe que 1,2% de la main d’œuvre ; le reste de la population obligée de se rediriger dans le secteur informel (l’agriculture de subsistance) 

Le secteur formel, qui emploi d’ailleurs une faible main d’œuvre, reste très limité. Il est essentiellement constitué d’entreprises publiques (elles emploient en moyenne 5.000 à 12.000 personnes chacune), de petites et moyennes entreprises, et d’un petit nombre de grandes entreprises (actives dans le secteur minier et des télécommunications) qui appartiennent à des groupes étrangers. L’eau, l’électricité et le transport ferroviaire sont le monopole des entreprises publiques.

 Trois secteurs constituent des sources d’emplois en RDC : le secteur de construction, celui de l’agriculture et le secteur minier. En effet : 15 « Pauvreté et chômage en République Démocratique du Congo : état des lieux, analyses et perspectives », Par Jonas Kibala Kuma, Août 2020. 

En 2005, la construction employait 71.000 personnes ; ce nombre s’est accru certainement avec le nombre important des projets d’infrastructures en attente d’exécution.

  Plus de 10 millions de personnes travaillaient dans lecteur de l’agriculture (projetée à 15 millions en 2010). 

Le secteur minier emploi entre 500.000 et 2 millions de travailleurs formels et informels, et ce secteur est géographiquement limité (principalement actif au Katanga, dans les deux Kasaï, dans quelques provinces orientales).

La RDC pourrait reprendre avec ses cultures rentables d’antan (production et exportation d’huile de palme, de caoutchouc, de sucre, de café et de coton), ce qui va contribuer à un accroissement considérable de l’emploi, une réduction de la pauvreté, une diversification des exportations, une appréciation de la monnaie nationale. 

Il faut pour cela, des investissements en capital et en mécanisation, ce qui va stimuler la productivité.

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