Analyse de Phénicia conseil sur le marché économique de la Guinée Conakry :
Analyse économique de la Guinée en 2024 et les secteurs d’activités porteurs
« En 2024, la Guinée poursuit sa trajectoire économique marquée par une forte dépendance aux matières premières, en particulier les ressources minières telles que la bauxite, l’or et le diamant. L’agriculture reste aussi une composante importante de l’économie, employant une grande partie de la population.
La croissance du PIB guinéen en 2024 est projetée à environ 5-6%, soutenue par l’exportation de la bauxite, dont la Guinée est l’un des plus grands producteurs mondiaux. «
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Ressources naturelles et secteur minier :
Le secteur minier est incontestablement le pilier de l’économie guinéenne.
En 2024, la Guinée continue d’être le premier producteur africain de bauxite, une matière première clé pour la production d’aluminium. En outre, les réserves d’or et de diamant sont importantes et représentent une part non négligeable des exportations.
La bauxite est la principale ressource d’exportation de la Guinée, et plusieurs multinationales investissent massivement dans ce secteur.
Des projets d’infrastructures, tels que la construction de chemins de fer et de ports, sont en cours pour améliorer le transport de ces ressources.
Le secteur minier, bien qu’il génère des recettes importantes, est critiqué pour son impact environnemental et pour le manque d’effets d’entraînement sur le reste de l’économie.
Le défi de la Guinée en 2024 est de s’assurer que les bénéfices tirés de ce secteur sont réinvestis dans des projets structurants à long terme, capables de stimuler d’autres secteurs économiques.
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Agriculture et agro-industrie
Le secteur agricole représente environ 20% du PIB et emploie plus de la moitié de la population guinéenne.
L’agriculture en Guinée est dominée par des cultures vivrières telles que le riz, le maïs, le manioc, ainsi que des cultures d’exportation comme le café, l’ananas, et les agrumes. Cependant, le secteur reste peu productif et vulnérable aux aléas climatiques, principalement en raison du manque d’accès aux technologies modernes et aux infrastructures de stockage.
En 2024, des réformes sont en cours pour dynamiser l’agro-industrie, un secteur jugé porteur en raison de son potentiel de transformation et de création d’emplois.
Le développement de chaînes de valeur agricoles, notamment dans la transformation du riz et des fruits tropicaux, est perçu comme un levier pour la diversification économique.
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Infrastructures et énergie
L’un des principaux obstacles à la croissance économique de la Guinée reste l’insuffisance de ses infrastructures.
Le manque d’infrastructures routières adéquates et l’instabilité du réseau électrique limitent l’essor d’industries autres que le secteur minier.
En 2024, le gouvernement guinéen, avec le soutien de partenaires internationaux, investit dans des projets d’infrastructures pour améliorer les routes, les ports, les chemins de fer, ainsi que dans des projets d’énergie renouvelable.
Le secteur énergétique, en particulier l’hydroélectricité, représente un domaine d’opportunité pour la Guinée.
Le pays dispose de potentiels hydroélectriques importants, avec des barrages comme celui de Kaléta et de Souapiti qui ont été construits pour répondre à la demande en énergie et pour soutenir les secteurs industriels et miniers.
Secteurs d’activités porteurs en 2024
a) Secteur minier
Le secteur minier reste un secteur clé pour l’économie guinéenne. Toutefois, les autorités guinéennes cherchent à attirer des investissements dans des segments de la chaîne de valeur, notamment dans la transformation des minerais localement plutôt que l’exportation brute.
Le développement des raffineries d’aluminium ou des usines de transformation d’or pourrait être un vecteur de croissance et de création d’emplois.
b) Agriculture et agro-industrie
Le secteur agricole, avec sa contribution significative à l’emploi et au PIB, constitue un autre secteur porteur.
Le gouvernement, en collaboration avec des partenaires internationaux, cherche à moderniser l’agriculture à travers des projets d’irrigation, de mécanisation, et de transformation agroalimentaire.
L’agro-industrie, notamment dans la production et la transformation des produits tropicaux comme les ananas, mangues et agrumes, est perçue comme un secteur stratégique pour la création de valeur ajoutée et la réduction de la pauvreté
c) Énergie et hydroélectricité
Le secteur énergétique, en particulier l’hydroélectricité, représente un autre axe de croissance pour la Guinée. Avec son potentiel en ressources hydrauliques, le pays peut non seulement
répondre à ses propres besoins énergétiques mais aussi exporter de l’électricité vers les pays voisins.
L’investissement dans les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, est également prometteur.
d) Infrastructures et construction :
La Guinée a d’importants besoins en infrastructures, notamment dans les secteurs des transports, de l’énergie et des communications.
En 2024, les projets de construction d’infrastructures sont stimulés par les investissements miniers, mais aussi par des financements internationaux.
La construction de routes, de chemins de fer, et de ports est essentielle pour améliorer la connectivité du pays et stimuler le commerce régional.
e) Technologie et télécommunications
Le secteur des télécommunications est en pleine expansion en Guinée. Avec un taux de pénétration des téléphones mobiles qui continue de croître, le potentiel pour le développement des services numériques et de la fintech est significatif.
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) peuvent jouer un rôle clé dans l’inclusion financière et le développement des PME.
5. Secteurs d’activité clés et besoins RH spécifiques :
a)Secteur minier :
Le secteur minier est le pilier de l’économie guinéenne.
Il offre des opportunités d’emploi importantes, mais exige des compétences spécifiques, notamment en ingénierie minière, en gestion environnementale et en techniques d’extraction.
La formation des ressources humaines pour répondre aux exigences de ce secteur est cruciale pour maximiser les retombées économiques locales.
b) Agriculture :
Bien que la Guinée dispose de vastes terres arables, l’agriculture reste largement traditionnelle et peu productive.
Pour moderniser ce secteur et assurer la sécurité alimentaire, il est nécessaire de former des techniciens en agronomie, en gestion des cultures et en gestion des ressources en eau.
L’introduction de nouvelles technologies agricoles pourrait également créer des emplois dans la transformation agroalimentaire.
c) Énergie et infrastructures :
L’extension de l’accès à l’électricité et le développement d’infrastructures routières et ferroviaires sont des priorités pour le gouvernement guinéen.
Cela nécessite des ingénieurs, des techniciens et des gestionnaires de projets capables de mener à bien ces grands travaux, ainsi qu’une main-d’œuvre qualifiée pour la maintenance et l’exploitation des infrastructures existantes.
d) Santé :
Le système de santé guinéen reste sous-développé, avec un manque criant de personnel qualifié.
Il est urgent de former des médecins, infirmiers, techniciens de laboratoire et autres professionnels de santé pour répondre aux besoins d’une population croissante et faire face aux défis tels que les maladies infectieuses (comme le paludisme et la fièvre Ebola) et les maladies chroniques.
e) Éducation et formation :
L’éducation est à la base du développement des ressources humaines.
Un des défis majeurs pour la Guinée est d’améliorer la qualité de l’enseignement à tous les niveaux, en particulier dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM).
La formation des enseignants et la réforme des curriculums éducatifs pour les rendre plus pertinents aux besoins économiques du pays constituent une priorité.
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