L’analyse de Phénicia conseil sur le marché économique du Ghana

Les Secteurs porteurs de l’économie ghanéenne

1. Secteur de l’agriculture

« Le secteur agricole est un pilier essentiel de l’économie ghanéenne. Il contribue à environ 20 % du PIB et emploie près de la moitié de la population active. Le Ghana est principalement un pays agricole, bien que ce secteur soit de plus en plus complété par l’industrialisation. »

a. Cacao :

Le cacao est l’un des produits d’exportation les plus importants du Ghana. Le pays est le deuxième producteur mondial de fèves de cacao, après la Côte d’Ivoire.
L’industrie du cacao est cruciale pour les petits exploitants agricoles, qui représentent la grande majorité des producteurs de cacao.
Cependant, ce secteur est confronté à des défis, notamment le changement climatique, les fluctuations des prix mondiaux du cacao, et l’exploitation artisanale de l’or (galamsey), qui dégrade les terres agricoles.
Le gouvernement a lancé des initiatives pour améliorer la productivité agricole, telles que le programme « Planting for Food and Jobs », qui vise à augmenter la production de denrées alimentaires tout en créant des emplois pour les jeunes.
Le secteur bénéficie également de projets de transformation locale, cherchant à ajouter de la valeur au cacao par la transformation en chocolat et autres produits dérivés.

b. Cultures vivrières :

En dehors du cacao, les principales cultures vivrières incluent le maïs, le manioc, le riz, et l’igname.
Ces cultures jouent un rôle clé dans la sécurité alimentaire du pays, mais la production reste parfois insuffisante pour répondre à la demande, obligeant le Ghana à importer des denrées alimentaires. Le développement des infrastructures rurales et l’accès aux intrants agricoles restent des priorités pour améliorer la productivité.

2. Secteur extractif

Le secteur extractif, qui inclut l’or, le pétrole, et le gaz, représente une grande partie des revenus d’exportation du Ghana et constitue une source importante de devises étrangères.

a. L’or :

Le Ghana est le plus grand producteur d’or en Afrique et l’un des dix premiers producteurs mondiaux.
L’or représente environ 40 % des exportations totales du Ghana. Ce secteur a attiré d’importants investissements étrangers, notamment de grandes multinationales minières.
Cependant, l’exploitation aurifère a aussi des effets négatifs, comme la déforestation, la pollution des eaux et l’épuisement des ressources naturelles.
Le gouvernement tente de réguler les activités minières illégales, ou « galamsey », qui sont une source majeure de dégradation de l’environnement.
Ces pratiques mettent également en péril les moyens de subsistance des communautés locales, qui dépendent de la pêche et de l’agriculture.

b. Pétrole et gaz :

Depuis la découverte de pétrole en 2007, le Ghana est devenu un acteur important dans l’industrie pétrolière en Afrique de l’Ouest. La production pétrolière a commencé en 2010 dans le champ de Jubilee, et d’autres champs pétroliers sont en développement.
Le pétrole représente une part croissante des exportations du Ghana, contribuant à la diversification de l’économie.
Le secteur du gaz naturel est également en plein essor.
Le gaz est de plus en plus utilisé pour la production d’électricité, réduisant la dépendance du pays à l’égard des importations de combustibles fossiles.
Cependant, comme pour l’or, le secteur pétrolier est vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux du pétrole, et les revenus tirés du pétrole doivent être gérés de manière prudente pour éviter la « malédiction des ressources », qui peut conduire à une dépendance excessive vis-à-vis des matières premières.

3. Le tourisme

Le Ghana possède un riche patrimoine culturel et naturel, qui attire de plus en plus de touristes.
Le gouvernement ghanéen a lancé en 2019 « The Year of Return », une initiative pour encourager les Afro-Américains et la diaspora africaine à visiter le pays, marquant le 400e anniversaire du début de la traite transatlantique des esclaves.
Le succès de cette campagne a conduit à une hausse notable des arrivées touristiques.
Le potentiel touristique du Ghana réside dans ses parcs nationaux, ses plages, ses forts historiques, et ses festivals culturels.
Le gouvernement s’efforce de développer les infrastructures touristiques pour attirer davantage de visiteurs et générer des revenus supplémentaires pour l’économie.

Les besoins en ressources humaines :

Secteur de la santé :

Le secteur de la santé au Ghana fait face à des défis majeurs en termes de ressources humaines.
Il y a une pénurie généralisée de professionnels de la santé, en particulier dans les zones rurales. Les besoins en médecins, infirmières, sages-femmes et autres professionnels de santé sont critiques. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Ghana a moins de 1 médecin pour 1000 habitants, ce qui est bien en deçà des standards internationaux.
Les politiques gouvernementales en matière de santé visent à améliorer les infrastructures et à former davantage de personnel médical. Toutefois, le taux de fuite des cerveaux dans ce secteur est élevé, de nombreux professionnels formés cherchant des opportunités à l’étranger.

Secteur de l’éducation

L’éducation est un secteur clé qui nécessite une attention particulière en termes de ressources humaines.
Le Ghana a fait d’importants progrès dans l’amélioration de l’accès à l’éducation primaire et secondaire, notamment grâce à des politiques comme la gratuité de l’école secondaire.
Cependant, la qualité de l’enseignement reste une préoccupation majeure, en grande partie à cause du manque d’enseignants qualifiés.
Les besoins en ressources humaines dans ce secteur incluent non seulement le recrutement d’un plus grand nombre d’enseignants, mais aussi l’amélioration de leur formation.
Les enseignants dans les zones rurales sont particulièrement en sous-effectif, ce qui aggrave les inégalités régionales en termes d’accès à une éducation de qualité.
Le Ghana a également besoin de plus d’infrastructures éducatives et d’équipements pour répondre aux demandes croissantes.
De plus, l’enseignement technique et professionnel doit être renforcé pour mieux préparer les jeunes aux besoins du marché du travail. Actuellement, il y a un décalage entre les compétences acquises par les étudiants et les exigences du marché. La formation dans des domaines tels que l’ingénierie, l’informatique, l’agriculture, et les métiers manuels est essentielle pour répondre aux besoins économiques.

Secteur agricole :

L’agriculture reste un pilier important de l’économie ghanéenne, représentant environ 20 % du produit intérieur brut (PIB) et employant près de 50 % de la population active.
Les besoins en ressources humaines dans l’agriculture incluent la formation de techniciens agricoles, d’agronomes, et de gestionnaires agricoles capables de moderniser les pratiques agricoles.
Il y a également une forte demande pour des chercheurs et des experts en agronomie, en irrigation, et en gestion des ressources naturelles, afin de développer des solutions innovantes pour faire face aux défis posés par le changement climatique et l’épuisement des terres.

Secteur industriel :

Le secteur industriel du Ghana est en expansion, en particulier dans des domaines tels que la transformation des matières premières, la construction, et l’industrie manufacturière. Pour que ce secteur se développe davantage, il est crucial d’investir dans des ressources humaines qualifiées capables de soutenir la transformation industrielle.
Le secteur manque de techniciens qualifiés, d’ingénieurs, et de gestionnaires de projets.
Les industries extractives, comme l’exploitation minière et pétrolière, sont également des secteurs qui exigent des compétences techniques avancées.
Le développement des infrastructures, telles que les routes, les ports, et l’énergie, est également essentiel pour soutenir la croissance industrielle.
Le Ghana a besoin d’ingénieurs qualifiés dans ces secteurs pour superviser des projets d’infrastructure complexes. Le gouvernement doit également favoriser des politiques qui incitent à l’investissement dans la formation professionnelle pour répondre aux besoins de l’industrie.

Secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC)

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) représentent l’un des secteurs à plus forte croissance au Ghana, en particulier avec l’essor des startups et des entreprises de fintech dans des villes comme Accra.
Le pays dispose d’un potentiel énorme pour devenir un hub technologique en Afrique de l’Ouest, mais cela nécessite une main-d’œuvre hautement qualifiée.
Les besoins en ressources humaines dans ce secteur incluent la formation de programmeurs, d’ingénieurs en logiciel, de spécialistes en cybersécurité, et d’experts en analyse de données. Actuellement, le déficit de compétences dans le secteur des TIC est un frein à son développement rapide.

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