«Le marché mondial de l’emploi est tendu et le Maroc n’échappe pas à la règle», Pis encore, t-elle les collaborateurs marocains sont devenus plus volatiles au Maroc que dans le monde. 

Chiffres à l’appui : 70% des profils marocains sont en recherche active d’emploi, contre 40% au niveau mondial. «Ce qu’il faut retenir aussi comme chiffre éloquent c’est que seulement 1% des collaborateurs seraient fidèles à leurs employeurs »

 

-1-Les carences managériales et le manque de considération des salariés favorisent la fuite des talents :

Prenons le problème à l’envers : Interrogeons nous sur les raisons qui font qu’un cadre d’entreprise s’inscrit dans la durée à un poste ?

Un cadre d’entreprise a un besoin légitime de considération et de respect de la part de sa hiérarchie.

Il a besoin également d’évoluer dans un cadre professionnel dans lequel il pourra s’épanouir sur le plan humain.

Ceux qui s’inscrivent dans la durée à leurs postes ont la conviction d’avoir fait un bon choix de carrière, ils sont heureux chaque jour de partager des valeurs professionnelles et humaines, avec leurs collaborateurs et direction qui leurs correspondent. 

Ils sont fiers de contribuer par leurs actions quotidiennes à la réussite globale d’une entreprise.

De par la formation qu’ils reçoivent, ils développent des compétences qui leurs permets d’accéder à de nouvelles fonctions en adéquation avec leurs objectifs de développement de carrière.

Ils sont fiers de collaborer avec une hiérarchie dont le comportement professionnel est valeur d’exemple à leurs yeux. 

Ils sont rassurés par la stratégie d’entreprise claire de leur entreprise en opposition de celle à géométrie variable qui évolue au grès du vent.

 

-2-Les professionnels RH doivent affûter leurs armes et trouver des solutions pour attirer et surtout fidéliser les collaborateurs. 

Les talents marocains sont parmi les plus sollicités au monde, ce qui complique la mission pour les fonctions RH. «Plus de 80% des candidats marocains sont approchés plusieurs fois par an dont 41% sont approchés tous les mois, voire toutes les semaines».

Face à ces constats, force est de reconnaître que les professionnels RH auront du pain sur la planche et qu’ils sont aujourd’hui, plus que jamais, dans la nécessité d’écouter et surtout de comprendre les véritables besoins des profils pour pouvoir y répondre.

 Sur ce volet, les salariés marocains placent le salaire en tête des facteurs décisifs pour considérer une offre d’emploi et que les aspirations tendent, de plus en plus, vers l’équilibre travail/vie personnelle avec la possibilité de s’épanouir sur le plan personnel et réaliser une carrière professionnelle passionnante.

Un talent a besoin d’être reconnu pour son travail, et les efforts doivent être déployés par les RH pour qu’ils puissent retenir les talents, mais aussi et surtout éviter des phénomènes qu’on observe aujourd’hui comme le désengagement professionnel qui est provoqué par une perte progressive de motivation.

 Si l’approche RH ne s’améliore pas au sein des entreprises, la perte de profils talentueux se poursuivra inexorablement entrainant des pertes de productivité colossale pour les entreprises lorsque l’on connaît le coût d’un turn over important des salariés dans une entreprise.

On ne peut réussir sur un marché que par la stabilité d’un personnel.

Imaginons un commercial affecté sur un secteur géographique qui est remplacé tous les six mois, l’entreprise et ses produits perdront toute forme de crédibilité vis à vis de ses clients sachant le temps qui est nécessaire pour développer un relation de confiance avec ses clients et les fidéliser.

Les talents ont des compétences qu’il convient de motiver et d’encourager.

L’engagement professionnel se puise dans la motivation qui est le carburant quotidien de tout cadre d’entreprise.

La notion de l’engagement demeure quasi importante aussi bien pour le développement de l’entreprise que pour la carrière du salarié lui-même. Un profil doté de plusieurs compétences, mais qui n’est pas engagé dans son travail n’aura pas de valeur ajoutée, ni pour lui, ni pour la performance de l’entreprise.

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